Création d’une auto-entreprise : étapes, coût et aides disponibles

Créer une auto-entreprise est une étape clé pour se lancer en tant qu’indépendant. Grâce aux démarches en ligne, la création d’une micro-entreprise est aujourd’hui rapide, simple et accessible à tous. Mais quelles sont les étapes à suivre ? Combien cela coûte-t-il et quelles aides peuvent être mobilisées pour faciliter le démarrage de votre activité ? Découvrez tout sur la création d’une auto-entreprise !

Quelles étapes pour créer une auto-entreprise ?

1- Préparation du projet

Avant de vous lancer pour créer son auto-entreprise, il est essentiel de bien préparer votre projet. Cela inclut l’élaboration d’un business model qui permet de visualiser et ajuster le modèle économique de votre entreprise.

Une étude de marché est également recommandée pour évaluer la rentabilité de votre projet en analysant l’offre, la demande, l’environnement et la stratégie commerciale.

Enfin, il est important de prévoir des moyens pour faire connaître votre entreprise tels que la communication sur les réseaux sociaux, la participation à des salons professionnels ou des événements de networking.

2- Financement du projet

Le financement de votre auto-entreprise peut se faire par vos propres fonds, un emprunt bancaire ou des aides à la création d’entreprise telles que l’ACRE, l’ARCE, le CAPE ou l’ex-NACRE.

Il est également possible de participer à des concours, de bénéficier de bourses ou encore d’obtenir un prêt d’honneur.

Notez que la micro-entreprise ne permet pas d’ouvrir son capital à des investisseurs car elle n’a pas de personnalité morale distincte.

3- Accomplir certaines démarches en amont

Avant de créer votre auto-entreprise, il est important de vérifier si l’activité envisagée est réglementée. Certaines professions nécessitent des conditions préalables telles que l’obtention d’un diplôme spécifique, une autorisation auprès de la mairie ou un agrément.

Le saviez-vous ? Même si la micro-entreprise n’a pas de personnalité juridique distincte, l’entrepreneur peut engager certaines démarches en amont, comme des achats ou des contrats, mais toujours en son nom propre.

4- Choix du nom de l’auto-entreprise

Le nom de l’auto-entreprise correspond généralement au prénom et au nom de l’entrepreneur, précédé ou suivi de la mention "entrepreneur individuel" ou "EI". Il est possible de choisir un nom commercial, facultatif, qui permet de se démarquer et de donner une identité à l’entreprise. Ce nom peut être utilisé pour communiquer sur différents supports tels que le site web ou les réseaux sociaux.

5- Domiciliation de l’auto-entreprise

La domiciliation est obligatoire et correspond à l’adresse administrative et juridique de l’auto-entreprise. Cette adresse doit apparaître dans tous les documents officiels de l’entreprise (factures, devis, contrats, etc.).

L’auto-entrepreneur peut choisir de domicilier son entreprise :

  • À son domicile personnel ;

  • Dans un local dédié ;

  • Dans une entreprise de domiciliation ;

  • Dans un espace de coworking ;

  • Ou encore dans une pépinière d’entreprises.

Bon à savoir : il est possible d’exercer son droit d’opposition à la publication de l’adresse de la micro-entreprise si celle-ci se confond avec celle de l’adresse personnelle du dirigeant.

6- Protection du patrimoine

En tant qu’auto-entrepreneur, votre patrimoine personnel est en principe protégé. Seul votre patrimoine professionnel peut être saisi en cas de difficultés. La résidence principale de l’entrepreneur est automatiquement protégée, sans formalité à accomplir. Pour protéger d’autres biens immobiliers non affectés à l’activité professionnelle, il est nécessaire de se rapprocher d’un notaire pour effectuer une déclaration d’insaisissabilité.

7- Immatriculation de l’auto-entreprise

Une fois toutes les étapes préalables réalisées, il est nécessaire de déclarer l’existence de l’auto-entreprise à l’administration. Cette déclaration d’existence s'appelle l'immatriculation. Son coût varie selon la nature de l’activité :

  • Pour une activité commerciale, l’inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) et au Répertoire National des Entreprises (RNE) est gratuite ;

  • Pour une activité artisanale ou libérale, l’inscription au RNE est gratuite ;

  • Pour une activité d’agent commercial, l’immatriculation au RNE est gratuite mais l’immatriculation au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC), qui est obligatoire, est de 23,86 €.

L’immatriculation doit être effectuée sur le site du Guichet des Formalités des Entreprises. Un certain nombre de documents doit être transmis comme :

  • La pièce d’identité de l’auto-entrepreneur ;

  • Le justificatif de domiciliation de l’auto-entreprise ;

  • La déclaration sur l'honneur de non-condamnation et l’attestation de filiation datées et signées ;

  • Si l'entrepreneur exerce une activité réglementée : la copie de l'autorisation d'exercice de l'activité, du diplôme ou du titre est requise.

D’autres documents complémentaires peuvent être demandés selon les cas.

Une fois l'immatriculation effectuée, l’auto-entrepreneur obtient un justificatif d'immatriculation au RNE contenant des éléments d'identification comme le numéro SIREN et le code d'activité APE.

Combien coûte la création ?

La création d’une auto-entreprise est généralement gratuite, à l’exception des agents commerciaux qui doivent s’acquitter de frais d’immatriculation. Il est également possible de suivre un stage de préparation à l’installation, dont le coût est d’environ 194 €, bien que ce stage soit facultatif.

Par ailleurs, certaines activités, notamment dans le secteur du bâtiment, imposent la souscription à une assurance professionnelle, ce qui engendre des coûts supplémentaires.

Les aides pour les nouveaux auto-entrepreneurs

Plusieurs aides sont disponibles pour soutenir les nouveaux auto-entrepreneurs :

  • ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'une Entreprise) : exonération partielle ou totale des cotisations sociales pendant la première année d’activité ;

  • ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : versement d’une partie des allocations chômage sous forme de capital ;

  • CAPE (Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise) : accompagnement par une structure d’aide à la création d’entreprise ;

  • Ex-NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) : chaque région propose son propre dispositif d’accompagnement (aide au montage du projet, à sa structuration financière…).

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